Entre tant de beautés que partout on peut voir,
Je contemple bien, amis, que le désir balance;
Mais on voit scintiller en Lola de Valence
Le charme inattendu d’un bijou rose et noir.
Dear PINK’s
Tym razem mała próbka “różowego” językoznawstwa. Od kilku lat jestem szczęśliwym posiadaczem amerykańskiego słownika terminów seksualnych pt. “Libido“. Monolit ten zestawił J. E. Shmidt, Ph, B. S., M.D., Litt. D., President of The American Society of Grammatolators, Chairman of National Association on Stadard Medical Vocabulary [Uff!], adnotacja na obwolucie informuje nas, że jest on Avialable only on direct order from the publisher. All orders from undergraduate students must be endorsed by a member of the faculty. [Oh!] lecz co kuriozalne termin Pink w żadnym związku frazeologicznym w nim nie występuje. Pod literą P zdecydowanie dominującą pozycje zajmuje Phallus – 188 haseł, Penis pozostaje nieco w tyle (48) pojawia się oczywiście Pimp lecz zaraz po nim straszy Pinch hit*… – cóż wygląda na to, że w roku pańskim 1960 grypsy takie jak: 2 in the pink and 1 in the stink, Hot pink russian earmuffs czy Pink sock siedziały jeszcze w otchłaniach szafy. (Co wydaje mi się nieco podejrzane zważywszy, że Mr. Shmidt [Ph, B. S., M.D., Litt. D. etc.] swą publikację dedykuje tajemniczemu Olivierowi – ale niech będzie – “Jestem człowiek zgodny i nie lubię się kłócić” – rzekł Izrael Hands i celnym strzałem w ucho położył O’Briena na miejscu.) Slight dissapointment but anyway książeczka to nad wyraz smakowita – znajdziemy w niej pozycje takie jak: Palliase (1), Pansyland (2), Pareunophilia (3), Pareunophrenia (4), Peacherino (5), Pearls (6), Phallioloquence (7), Pigeonhole (8), Pullet (9), Putz (10), które powinny nam zrekompensować to karygodne manko. Moja żądza słowa została jednak ostatnio nagrodzona – wypatrzyłem u znajomego (nomen omen w pokoju dziecinnym (!?) paralelną współczesną (2010) francuską publikację. Jej autorka – Agnès Pierron nie obwarowuje się tak bujną tytulaturą ale niewątpliwie wykonała kawał solidnej “różowej” roboty. “Dictionnaire des mots du Sexe” ma ponad 900 stron, a róż zajmuje w nim poczesne miejsce. Strukturę ma ta cegiełka dość pekuliarną ale reaserch i egzemplifikacja są na piątkę z plusem – wszystkich gorących frankofilów zachęcam do lektury. Poniżej (dla zachęty) różowe fragmenty 😛
PINK NOT DEAD!
maurycy
Agnès Pierron
“Dictionnaire des mots du Sexe”
(sélection des mots rose)
COULEURS
ROSE
✿ Les parties roses : le sexe de la femme.
● Variante baudelarienne : le bijou rose et noir
✿ La Langue rose : la manière de s’exprimer des amoureux.
À côté de la langue noire des savants, de la langue blanche des bourgeois (on dirait, aujourd’hui, la langue de bois), de la langue verte du peuple.
✿ Le placard rose : les mœurs des clients à passions.
Les employés de la Mondaine appelaient ainsi, avant la Fermeture (des maisons closes) en 1946, les rapports des hommes à passions ; pour s’en amuser.
Certains demandaient à se faire enfoncer des épingles dans le corps ; d’autres se déguisaient en bébés ‘ d’autres encore avaient le complexe ancillaire et exigeaient de la fille de porter le petit tablier blanc. Il y avait, aussi, les stercoraires, les amateurs d’excréments.
✿ Les ballets roses : les partouzes en compagnie de jeunes filles.
✿ Le téléphone rose : le retape par téléphone interposé.
✿ Le site rose : les contacts par internet interposé.
✿ Le triangle rose : le quartier du Marais, à Paris.
C’est le quartier de prédilection des homosexuelles.
Le triangle est, a priori, lié au sexe : il désigne le pubis.
Le triangle de Bermudes est un espace d’ atterrissage des avions jugé dangereux : la femme et son delta font peur.
p. 273-274
FLORE
ROSE
✿ Dire des roses : dire des choses aimables, faire la cour (XVIIIe siècle).
● Variante: conter fleurette.
La rose est valorisée. En témoigne cet adage rimé et patoisant, cite par Marcel Proust dans Du côté chez Swann :
“Qui du cul d’un chien s’amourose,
Il lui partaît une rose.”
✿ Jouer avec les roses de Vénus : caresser une femme en manière de préliminaires.
“(…) il tient furieusement au plaisir (…). Charmant à une toilette, intègre sur les fleurs de lys, sa main joue avec les roses de Vénus (…).” (Godard d’Ancour, Thérmidore, 1745).
● Équivalent contemporain : avoir la main baladeuse.
✿ La rose : le sexe de la femme.
Chanson :
“Non Lucas, tu n’auras pas ma rose,
Non Lucas, u n’auras rien…
Monsieur le curé a défendu la chose (…).”
“En quatre mois, la marchandise [Juliette] est successivement vendue à près de cent personnes ; les uns se contentent de la rose, d’autres plus délicats ou plus dépravés (car la question n’est pas résolue) veulent épanouir le bouton qui fleurit à côté.” (Sade, Justine, ou les malheurs de la vertu, 1791)
“Le désir la picote
Sous sa cotte,
Et souvent elle doit
Metter un doigt
Qui longtemps se repose
Sur la rose.” (Théophile Gautier, L’Épouser de famille, XIXe siècle, in Anthologie de la poésie érotique)
● Variantes longues : la rose mystique, la rose des prés
Cette dernière locution fait d’autant mieux image qu’elle associe deux composantes visibles du sexe féminin : la fente et le mont de Vénus, le souris vertical et le barbu.
✿ Donner sa rose : donner sa virginité
La rose ente dans la composition d’une décoction destinée à faire recouvrir aux filles qui ont vu le loup, l’apparence de la virginité : astringent de vinaigre, de gland, de prunelle sauvage, de myrrhe, de roses de Provins et de bourgeons de cyprès.
✿ Un roman à l’eau de rose : une littérature sentimentale, douceâtre, pour les jeunes filles, l’eau de rose étant associée à la virginité.
● Équivalent : un roman de gare.
✿ Cueillir la rose : prendre la virginité d’une jeune fille.
“On me dira, qu’un Baron ayant trouvé aux champs une Bergère qu’il aimait donna son cheval à garder à son laquais , et la mena en un lieu écarté où il voulut cueillir la rose : (…), elle ne lui tira les bottes qu’à demi s’enfuit, le laissant là si empêtré, qu’au premier pas qu’il voulut faire pour la poursuivre, il se laissa tomber entre des épines qui lui déchirèrent tout le visage.” (Charles Sorel, Histoire comique de Francion, 1623)
✿ Le bouton de rose : le clitoris
En guise de superstition pour conjurer le sort, Guy de Maupassant écrit à Gustave Flaubert, dans une lettre datée du 18 février 1879, avant la représentation privée de sa pièce À la feuille de rose, maison turque : “Je touche le bouton de Sœur Clitoris” un équivalent de “Je croise les doigts”.
Un jeu de mots lié au fait qu’il y a bouton et bouton “
” Au lieu d’y [au bordel] rencontrer des roses,
On n’y trouve que des boutons. ” (L’intrigue au bordel, vaudeville ebn un acte, in Théâtre érotique français du XIXe siècle)
✿ Cueillir un bouton de rose sur le nombril : coïter
Le bouton de rose, en l’occurrence, pouvant renvoyer au clitoris. Ou bien : pendant le coït, le gland parviendrait jusqu’à la hauteur du nombril, l’imagine suggérant un pénis de bonne taille. Cette taille, une obsession masculine, se retrouvant dans cette expression cocasse : avoir une envie de pisser qui prend à la gorge.
✿ La rose : le cul
Con ou cul, l’image active est celle de l’épanouissement et de la beauté. Selon les goûts de chacun.
Un nouvel exemple de la capacité de transgression – et de permisivité – du langage : les deux orifices les plus clivés en matière érotique, portent le même nom.
“[À Domo d’Ossola, en Italie] : (…) les lieux (…) étaient peints à fresque et représentaient des bosquets de roses qui s’épanouissaient comme des trous de cul de blonde avec une touche de pourpre au milieu. Il est fort agréable de s’accroupir ayant l’œil sur ces anus fleuris, ou sur ces fleurs anales, dépilant leurs pétales comme les fronçures d’un sphincter prêt à boire une pine ou à vomir un étron.”
Théophile Gautier, Lettres à la Présidente, 1855)
“Dans quel vertige ne tombe pas l’esprit qui se complaît au spectacle de sa proche chute, ô Néant, boche de l’anus, rose des acarus, fleur écarlate des boyaux et des intestins, grouillantes hémorroïdes, boucles, nœuds, serpentins, vermicelles, sanglant macaroni, sauce tomate, vomissure par en bas, serpent qui se mord la queue, s’avale, s’aspire, se vide, se remplit le ventre de vent, s’enfle, souffle, cornemuse, cacade refouée, zéro, zéro!” (Blaise Cendrars, Bourlinguer, 1948)
✿ Faire feuille de rose : pratiquer le cunnilinctus, la caresse bucco-anale.
Au debut de XXe siècle, une fille du maison close refusant de faire cette caresse à un client, s’exprimait ainsi : “Chez moi, les feuilles ne poussent pas.”
“Tout ce que l’art peut inverter fut mis en usage : nous avions la nature à nos ordres. Le moindre obstacle ne fut mis à nos empressements ; on écarta tout ; nous donnâmes l’exclusion à une feuille de rose. ” (Godard d’Ancour,
Thérmidore, 1745).
Ah, faites-moi feuille de rose,
Prenez en pité mon aveu :
C’est une langue que je veux,
C’est mon cul que je vous propose. ” (Guillaume Apillinaire,
Poésies libres, début du XXe siècle)
“Ne faites plus honte à une jeune fille qui vient d’exécuter sur le trou de votre cul ses plus savantes feuilles de rose. Elle l’a fait certainement dans une bonne intention.” Pierre Louÿs,
Manuel de civilité pour les petites filles à l’usage des maisons d’éducation, 1919)
Mais les feuilles de rose plus célèbres sont la yole de Guy de Maupassant, sur laquelle il aimait canoter dans les environs de La Grenouillère, ainsi que sa pièce de théâtre À la feuille de rose, maison turque, créée le 15 mai 1877 dans l’atelier du peintre Becker, au 26 de la rue de Fleurus, à Paris.
Reprise le 31 mai de la même année dans l’atelier du peintre Maurice Leloir, la pièce fut représentée devant huit femmes élégantes, qui y assistaient masquées, tandis que Gustave Flaubert disait à l’oreille d’Émile Zola : “Nom de Dieu… que c’est rafraîchissant ! ” L’auteur du Jardin des supplices, Octave Mirabeau, tenait le rôle de Beauflanquet.
● Variante : faire pétale de rose.
✿ La rose de vents : le trou du cul.
L’image joue sur les plissures rayonnantes de cet orifice, sur les vents susceptibles de lui échapper et, en même temps, sur la reine des fleurs, la rose.
● Variante : la rosette.
✿ Se faire déplisser la rosette : se laisser sodomiser.
“Ainsi vous n’aviez pas attendu vos vingt ans ni même vos seize pour vous faire déplisser la rosette ! Quatorze ans, c’est la belle âge por s’y mettre : la tête y invite, le pudeur y consent, la nature s’y prête et chacun y trouve son compte. ” Jacques Cellard, Mi-sainte, mi-touche, 1994)
✿ Être de la rosette : être pédéraste.
Il s’agit, ici, d’une autre rosette, celle de la Légion d’honneur (voir ROSETTE dans la section “Objects”).
● Variante longue : Être chevalier de la rosette.
✿ Le rhoudoudou : la vulve
Du grec “rhodos”, la rose
Le rhoudoudou, c’est la ” petite rose ” (voir ROUDOUDOU dans la section ” Nourritures, boissons et friandises “). En passant de la vulve à la friandise, le mot perdu son ” h “.
p. 315 – 318
OBJECTS
ROSETTE
✿ Prendre de la rosette : être homosexuel actif.
Allusion à la rosette de la Légion d’honneur.
p. 629
NOURRITURES, BOISSONS ET FRIANDISES
ROUDOUDOU
✿ Aller au roudoudou(x) : coïter (début du XXe siècle).
Le roudoudou, du sucre coloré dans un vrai coquillage, évoque le sexe féminin. Cette friandise était très appréciée des filles dans les maisons de tolérance.
✿ Lécher le roudoudou : pratiquer le cunnilinctus.
Aujourd’hui, le roudoudou a perdu son ” x “, ce qui est révélateur, puisqu’il est réservé aux enfants et plus aux filles de joie… Il n’appartient plus au registre du ” x “. il a perdu aussi son ” h “, le mot venant du grec ” rhodos ” : la rose, la vulve.
p. 562-563
Agnès Pierron
Dictionnaire des mots du Sexe
Balland Éditeur, 2010 Paris
ISBN : 978-2-35315-079-3

Agnès Pierron via Le blog officiel de Femmes pour toujours
* … The cuckold, phallate the wife of another when the other is unable or away.
(1) … A whore as an inferior phallating target, in allusion to paillasse, a cheap, straw filled mattress.
(2) … The world, real and imaginary, of male homosexuals.
(3) … Fondness of sexual intercourse.
(4) … A state of mind dominated by thoughts of or a carving for sexual intercourse.
(5) … A young attractive girl even better tan a Peach (… An attractive young girl who, if squeezed, squeezes most delectably.)
(6) … Bits of dried mucus or seminal fluid found in and around the vulva.
(7) … Phallic sweet talk, i.e. a phallic cavorting in the female hopper or pudendal hiatus.
(8) … The space between the labia of the female pudendum.
(9) … A young girl, pudendally speaking.
(10) … The male rhizome which has a natural pudendotropism for the female lower hawsehole
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